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Formation médiation culturelle et artistique : Deuxième rendez-vous du module 2 « Outils de médiation : Arts de la scène et pluridisciplinaires »

Article rédigé par Madeleine Pierloot, Adjointe à l'administration du réseau

Ce 12 décembre, au Centre culturel Le Jacques Franck, Lora Debelle, formatrice de Mouvance ASBL, nous a fait vivre, à moi et les autres participant·es de cette rencontre, une médiation facilement réalisable pour tous types de spectacles des Arts de la scène.

Le public cible : les enfants.

Le point de départ : Imaginer une affiche sur base des informations du spectacle. 

Mais avant cela, elle a questionné notre place et nos pratiques : Sommes-nous à l’aise avec les médiations que nous proposons ? Considérons-nous que nous possédons une « patte » qui nous est propre ? Aidons-nous d’outils déjà existants pour créer nos médiations ?

L’objectif était de montrer qu’il existe autant de médiations que de médiateurs et de médiatrices. Mais aussi et surtout, que c’est en réalisant des ateliers que l’on acquiert la confiance et les capacités de médiation et que pour commencer, il ne faut pas hésiter à utiliser des outils et méthodes préexistantes, testées et approuvées.

Cela vous intéresse ? Si oui, voici quelques outils réalisés et/ou rassemblés par Lora, qui pourront vous accompagner dans la création de vos prochaines médiations :

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Visibilité sur LinkedIn, formation donnée par Solange De Mesmaeker le 25/10 au efp.

Article rédigé par Laura Mélardy, Chargée de communication.

LinkedIn est la seule plateforme dont le moteur n’est pas le divertissement (contrairement aux autres réseaux sociaux). Les utilisateur.trices y vont pour s’informer et entretenir des relations avec des gens qu’ils, elles ne connaissent pas forcément.

Lorsqu’on publie des informations sur les réseaux sociaux, il faut garder en tête qu’on s’adresse aux gens (les publics) et aux robots (les algorithmes).

Chaque réseau social a sa ligne éditoriale et LinkedIn en a une spécifique :

  •  Un contenu propre, c’est une mauvaise idée d’y copier-coller des posts d’autres réseaux sociaux ;
  • Un public cible : des travailleurs, travailleuses d’en moyenne 40 ans. Public majoritairement masculin. Les jeunes et les vieilles personnes n’y sont pas.
  • LinkedIn touche certains secteurs : par exemple : l’HORECA et le divertissement y sont très peu présents. Globalement, on peut se dire que les gens qui travaillent debout ne s’y trouvent pas.
  • Fonctionnalités : CV en ligne, partage d’infos, like de posts.

Il faut changer la vision que l’on a de LinkedIn. Il ne s’agit plus uniquement d’un endroit où on cherche un emploi mais c’est dorénavant un lieu où on crée un réseau digital, on trouve des infos qualitatives (si le réseau est bien développé) et on s’informe.

Est-ce cohérent pour un.e chargé.e de communication du secteur culturel d’être présent.e sur LinkedIN ?

LinkedIn peut faire la promotion d’un projet si son public cible y est présent. Il est aussi bon de regarder comment les concurrent.es, les partenaires, collaborateur.trices communiquent sur cette plateforme.
Si on fait le choix d’être sur LinkedIn, il ne faut pas y être à moitié, car on y sera peu visible et ça ne fonctionnera pas. Il faut d’ailleurs être au fait des comptes qui sont ouverts à notre nom ou à celui de notre lieu de travail. S’il y a des comptes qui ne sont plus alimentés, il vaut mieux les fermer !

Quelle stratégie ?

Il s’agit d’un ordre à suivre, de la cohérence de la stratégie.
Une page (pour une structure) ne sera pas visible sans profils (de personnes). Pour que la visibilité augmente sur LinkedIn, il faut des profils à jour et actifs.

Le profil est donc une porte obligatoire pour entrer sur LinkedIn. Le profil n’est plus un simple CV mais un mini site.

Le profil se compose des éléments suivants :

  • Une photo de profil qui sert à valoriser un secteur. La photo doit coller avec les attentes de notre secteur (On évite une photo prise sur la plage si notre activité professionnelle n’est pas en lien avec cet environnement.) ;
  • Une photo de couverture : un visuel parlant, lié à la fonction professionnelle ;
  • Un titre de profil : l’objectif est de se définir à l’aide de mots stratégiques afin d’être facilement repérable par une personne effectuant une recherche : titre de notre fonction + le secteur dans lequel on travaille + des compétences. Il faut se mettre dans la peau de celles et ceux qui vont « nous chercher » ;
  • Le nombre de relations : pour l’algorithme, le critère d’un bon profil est d’avoir plus de 500 relations, cela améliore la visibilité. L’idée est d’ajouter des personnes qui vont constituer notre réseau professionnel, pas nos amis. Pour réseauter et obtenir plus de 500 relations, il faut mettre en place une routine professionnelle et des réflexes : rechercher des gens quotidiennement, ajouter ses nouveaux collaborateur.trices, etc. ;
  • Une partie « Infos » : il s‘agit de la seule partie de LinkedIn où la création est permise. C’est l’accroche du CV qui raconte qui on est, quelles sont nos compétences et quel est notre projet actuel ;
  • Les contenus : liens cliquables et médias ;
  • Les expériences : il s’agit de la copie du CV ;
  • Les compétences et recommandations ne sont utiles qu’en cas de recherche d’emploi.

Pour faire la promotion d’un projet qui aurait sa page, une bonne pratique serait de l’ajouter comme employeur pendant la durée de sa réalisation.

La page

C’est la même chose qu’un profil mais pour une entreprise. Elle se compose d’une photo de profil, de couverture, d’un titre, d’une description et on peut alimenter la page avec différents contenus.

Une page ne fonctionne pas sans des profils qui s’investissent. Les pages entreprises qui sont les plus visibles sont celles qui ont sensibilisé les employé.es et qui ont quelques personnes ambassadrices actives. Ce sont des profils qui ont une régularité et un engagement avec leur premier cercle de relations.

La visibilité d’une page = bons profils + bon réseau.
Attention toutefois à ce que les profils ne fassent pas uniquement la promotion d’une page, il faut varier les infos publiées. L’idée est de nourrir un profil tout en faisant écho à la page.
Il faut trouver une cohérence dans l’algorithme parce que l’activité et la non-activité sont affichées.

Algorithme

LinkedIn préfère les photos (les carrousels fonctionnent bien), les PDF et les contenus qui ne font pas sortir de LinkdIn. Il n’aimera donc pas les liens externes. La vidéo arrive aussi sur LinkedIn.
L’idéal est de publier deux fois par semaine. Maintenant, on peut programmer les posts (en cliquant sur l’émoji horloge).

Conseils :

  • Avoir un calendrier éditorial et programmer les publications à l’avance ;
  • Rédiger des titres accrocheurs (tout en restant juste) ;
  • Utiliser un langage professionnel ;
  • Éviter les liens pour les médias, privilégier les photos avec des liens dans le texte ;
  • Les émojis sont à choisir avec soin (attention aux différentes interprétations) ;
  • Publications à faire en semaine, LinkedIn est très peu consulté le week-end.

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Rencontres nationales EAC

Article rédigé par Marie-Clémentine Narbonnet, Chargée de mission PECA.

Rencontres nationales de l’EAC (Education Artistique et Culturelle) qui ont eu lieu à l’Inseac (Institut National Supérieur de l’Education Artistique et Culturelle du CNAM) les 26 et 27 septembre derniers à Guingamp, en France.

Ce rendez-vous annuel a pour ambition de rassembler les actrices et acteurs nationaux et territoriaux de l’EAC, les réseaux professionnels et les pôles de ressources (professionnel.les, chercheur.euses, étudiant.es, réseaux régionaux et nationaux) autour des questions fondamentales de recherche, de formation, de ressources et de partenariat au service du 100% EAC. (En France, l’EAC est une politique publique qui s’adresse à tous et toutes les habitant.es et pas uniquement aux scolaires. Tout projet EAC requiert la présence d’un.e artiste, d’une équipe artistique ou d’un.e intervenant.e. Les formes mises en place sont souvent des projets longs, incluant plusieurs ateliers de pratique artistique pour les participant.es, les formes plus courtes étant classées dans un champ autre.)

Ces rencontres avaient pour thème « 40 ans de présence artistique à l’école : L’intervention des artistes, à la croisée du partenariat et de la coopération ». Le souhait de participer à ces rencontres étant motivé par le fait de pouvoir avoir un retour sur la mise en place de cette politique, à la fois en termes de bonnes pratiques et d’écueils, pour pouvoir alimenter la réflexion sur le déploiement actuel du PECA (Parcours d’Education Culturelle et Artistique) en Belgique.

Le lancement de ces journées a été marqué par plusieurs prises de paroles, dont celle de Béatrice MACÉ, Vice-Présidente culture, droits culturels, éducation artistique et culturelle de la Région Bretagne, qui a repris le slogan du Conseil régional que je trouve très adapté à la philosophie de l’EAC : « ne pas travailler en solo et ne pas travailler en silo » pour favoriser la co-construction entre les acteurs, actrices d’un territoire et travailler en transversalité entre les politiques publiques au bénéfice des habitant.es.

Pour ma part au sein du foisonnant programme proposé à l’occasion de ces rencontres, j’ai suivi deux tables rondes sur :

  • « L’école du partenariat, l’artiste intervenant, maillon fort de la chaîne de coopération de l’EAC » ;
  • « L’intervention et ses médiations : qu’est-ce qu’intervenir veut dire ? ».

De ces échanges, j’ai retenu pêle-mêle les pistes de réflexions ci-dessous qui me semblent intéressantes à prendre en compte dans le cadre du PECA :  

  • Dans le cadre scolaire, l’enseignant.e a un rôle de passeur, passeuse culturel.le, sorte de traducteur.trice entre le monde de l’institution scolaire, le monde des élèves et le monde culturel. Cela requiert un important travail d’écoute et d’accompagnement de la part de l’enseignant.e qui doit être au centre des projets EAC.
  • Témoignage de la directrice artistique d’une compagnie de théâtre qui revient sur l’importance de la rencontre avec les publics en amont du projet EAC pour partager le processus de création et ses intuitions. Selon elle il est primordial pour l’artiste de rester dans le vivant de l’œuvre, quel que soit la discipline, et de partager à travers ce processus ce qu’il, elle est, le but n’étant pas le résultat final mais le fait d’être ensemble « dans le faire ». L’artiste n’a pas à être garant.e d’un objet final ou d’un attendu pédagogique, mais doit être le, la garant.e d’un processus artistique ou culturel.
  • De même, elle explique être souvent considérée comme une artiste (quelqu’un qui créé) en amont des projets, puis être perçue ensuite comme une intervenante, voire une pédagogue, en fin de projet, ce qui la renvoie à une finalité, des fondamentaux, des évaluations. Alors que selon elle il est primordial de laisser sa place à chacun.e afin que les artistes, les enseignant.es, les animateurs.rices… puissent offrir différentes visions et différents champs des possibles aux élèves. Les projets EAC sont là pour réunir des acteurs, actrices dont les objectifs ne sont pas les mêmes. Il faut respecter cela et ne pas chercher à définir des objectifs et une finalité commune.
  • L’école n’est pas adaptée à toutes les pratiques, mais l’enjeu des projets EAC est justement de permettre toutes ces pratiques dans ces lieux non adaptés.
  • Importance aussi que l’œuvre soit partagée à la fois par des publics scolaires et non scolaires, donc d’ouvrir par exemple des séances scolaires à d’autres publics (habitant.es qui ne peuvent pas aller au théâtre le soir…) ou faire venir des scolaires aux séances tout public. L’important étant que les différents types d’habitant.es vivent ensemble une expérience artistique et culturelle, puissent se rencontrer à cette occasion, éventuellement en débattre…
  • Idée également que les tiers-lieux puissent être des moments de l’EAC, un processus, et pas forcément un lieu physique.
  • Importance de la pratique et du temps long pour faire adhérer les enfants à l’EAC et dans ce cadre les classes à horaires aménagés semblent un dispositif intéressant (danse, musique, théâtre et depuis peu arts plastiques) parmi d’autres.
  • Sur la notion de temps long, présentation également d’un dispositif classe architecture mis en place par un enseignant sur quatre années scolaires avec les mêmes élèves qui a permis de faire de l’architecture une alliée des apprentissages scolaires (aller en ville prendre des mesures et des grandeurs, description architecturale qui est utilisée en lien avec l’oralité et la langue, notion de structure qui est mise en lien avec le sport et le corps humain…) et qui permet également aux enfants de sortir de l’école, d’aller découvrir des lieux et de rencontrer des professionnel.les (architectes, archivistes, artisan.es, médiateurs, médiatrices du patrimoine, artistes…).

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Groupe de travail diversité

Formation – Diversité : cadre légal fédéral

Article rédigé par Madeleine Pierloot, Adjointe à l'administration du réseau.

Organisme organisateur : Bruxeo

Organisme formateur : Unisoc

Formateur : Saygin Mehmet, conseiller juridique.

Date de la formation : 24 septembre 2024.

Cette deuxième rencontre du groupe de travail diversité a été l’occasion de définir le cadre légal fédéral, volet civil, concernant la diversité et la non-discrimination.

Au vu de la complexité institutionnelle de la Belgique, il est important d’insister sur le fait que les points abordés ci-dessous concernent le niveau fédéral. La législation au niveau régional et plus spécifiquement au niveau de la Région bruxelloise, est sensiblement similaire à quelques éléments près. Si vous souhaitez de plus amples informations concernant la légalisation spécifique à la Région bruxelloise, nous vous redirigeons vers Bruxeo .

À propos de ses origines, le mot diversité prend sens grâce aux décrets et législations, mais n’a pas de définition juridique à proprement parler. Si la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne utilise ce mot, elle ne le définit pas et ne donne que 3 critères (culturel, religieux et linguistique) sur les 29 définis aujourd’hui par la législation fédérale belge.

En Belgique, la Loi anti-discrimination, la loi antiracisme et la loi genre ont été rédigées en 2007. Depuis, des décrets régionaux et communautaires, le code bruxellois – qui d’ailleurs, devance le fédéral sur ce point -, des dispositions éparses telles que le Code pénal, le Code pénal social et le Code bien-être au travail, ou encore des CCT intersectorielles, 38 et 95, ont vu le jour et ont construit le cadre autour de cette question de diversité et d’anti-discrimination.

Aujourd’hui, au niveau civil, il existe 4 étapes d’analyse pour définir une discrimination au niveau juridique :

  1. Cela concerne-t-il un des 29 critères protégés ?
    Ceux-ci ont dernièrement été revus. Les sous-catégories du critère « sexe » ont été définies comme critères à part entière par la Loi du 15 novembre 2022.
  2. Cela concerne-t-il le champ d’application de la loi ?
    La loi n’est applicable qu’à certains moments et certains endroits (biens et services accessibles au public, enseignement, sport, emploi, etc.).
  3. Les comportements sont-ils définis comme interdits ?
    Il en existe 5 : discrimination directe, indirecte, injonction de discriminer, harcèlement, refus d’aménagement raisonnable.
  4. Une justification précisant une raison objective et raisonnable existe-t-elle ?
    Sur ce point, tout est affaire de qualité de justification et de recevabilité devant un juge. Ces justifications sont prévues par la loi.

Il faut avoir répondu oui aux 3 premières questions et non à la dernière pour qu’il y ait discrimination au sens juridique.

Parmi les évolutions récentes de cette législation, la loi du 20 juillet 2022 redéfinit le critère « état de santé actuel ou futur » en « état de santé » de manière à protéger aussi le passé médical.

Celle du 15 novembre 2022 élargit, entre autres, les responsabilités familiales afin de prendre en compte l’adoption, la paternité, la comaternité, mais aussi au sens plus large, les « personnes qui ont des responsabilités à l’égard des enfants à charge ou d’enfants domiciliés avec elles, ou ont des proches qui ont besoin d’une forme d’assistance ou de soin de type social, familial ou émotion ».

Aussi, une révision transversale de la Loi a été réalisée le 28 juin 2023 pour apporter la notion de discrimination multiple et ancrer la notion de discrimination par association et de discrimination fondée sur un critère supposé, deux notions déjà présentes dans la jurisprudence.

Ces modifications montrent une volonté d’ouvrir à la diversité en redéfinissant les critères qui définissent notre identité, en partant des limites corporelles pour les dépasser. La définition de la discrimination par association permet de prendre en compte des cas où la discrimination n’est pas fondée sur un critère personnel à l’individu mais à son entourage.

Nous concluons en précisant que si la législation existe, elle n’est souvent pas ou peu connue, ce qui crée une incapacité d’action dans les situations réelles. Les meilleurs outils contre cela, restent l’information, la formation et la prévention.

Dans le milieu du travail, la question de la diversité doit être questionnée collectivement et non pas individuellement, afin de créer les outils – charte, règlement de travail,…  – à l’image de la structure. Pour ce faire, il existe des accompagnements et des outils tels que Bruxeo et le plan diversité d’Actiris.

Découvrez l’article rédigé par Lapo Bettarini, Directeur de La Concertation, dans Regards sur les musées, édité par Arts&Publics depuis 2014, en partenariat avec la rédaction du quotidien Le Soir.

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Dans un monde numérique, quelle est la place de la culture dans les médias ?

Article rédigé par Laura Mélardy, Chargée de communication.

Le 14 octobre 2024, la RTBF organisait sa rencontre annuelle avec le secteur culturel à La Ferme du Biéreau à Louvain-La-Neuve. L’occasion d’échanger sur la question du numérique et de sa place dans les médias à travers des présentations, un débat et des ateliers.

Les enjeux du tournant numérique et de la communication de masse.

Pendant la matinée, Grégoire Lidts, Président du centre de recherche en communication de L’UCLouvain, a notamment abordé les défis posés par la transition numérique et la communication de masse. Il a commencé par définir le concept de numérique, puis a expliqué les transformations qu’il a entraînées dans le domaine des médias, avant d’analyser la manière dont le numérique et les médias coexistent à l’heure actuelle.

La langue française est la seule langue qui utilise le substantif pour décrire le numérique. Ce terme est souvent utilisé en français pour désigner ce qui est lié aux technologies digitales ou aux données numériques, alors que dans d’autres langues, c’est généralement l’adjectif « digital » qui est utilisé.

C’est quoi le numérique ?

  • Des outils (internet, les réseaux sociaux, les smartphones, etc.) ;
  • Des usages et des valeurs
    À la base, Internet a été créé par des utilisateurs pour des utilisateurs. Ce qui donne deux conséquences :
    • Elle est non-hiérarchique ;
    • Elle est collaborative.

C’est toujours le cas aujourd’hui.
Vers 2005-2006 : Les blogs et puis les réseaux sociaux apparaissent et internet se répand sur la planète. Un nouvel ensemble de valeurs se crée alors, car les GAFAM souhaitent occuper le réseau. Ce qui le décentralise. Le réseau appartient désormais aux GAFAM.

    • Un nouvel environnement au sein duquel on évolue. Aujourd’hui, nos actions s’empilent sur 3 niveaux : naturel – urbain – numérique.

Qu’est-ce qui a changé avec le numérique ?

Avant l’arrivée de l’environnement numérique, il y avait les médias de masse (environnement urbain). Après la Deuxième Guerre Mondiale, les chercheurs analysent le fonctionnement et l’impact des médias (utile ? dangerosité ?) sur les opinions personnelles. À cette époque, les chercheurs se demandent si les médias ont un effet direct sur les gens, s’ils modifient leurs idées. La réponse est non, mais il faut aller plus loin. Les médias n’ont pas un rôle source de confiance pour les gens. Ce rôle est plutôt attribué au cercle de proches (leaders d’opinion, influenceurs).
Dans les années 60, on est dans un modèle de communication à 2 étages : le rôle des leaders d’opinion est décisif et les médias le relayent.

Le numérique a court-circuité cela. Les nouveaux modes de communication sont apparus. La technique offre de nouvelles possibilités de communication.

Ces réseaux combinent 3 modes de communication :

  • Le one to one (réseaux sociaux) ;
  • Le many to many : conversation avec un groupe de grande taille qui observe ou participe, ce n’est plus un média de masse, il est plus communautaire (WhatsApp, forums) ;
  • Le one to many (influenceurs, utilisateurs, utilisatrices lambda) : une personne propose des contenus et développe une communauté ciblée qui interagit aussi.

Ces 3 modes perturbent le modèle de communication à deux étages.

Comment cela coexiste aujourd’hui ?

Il y a beaucoup de débats autour de cette question.
Les médias de masse sont toujours pertinents, les deux univers médiatiques entrent en convergence (Henry Jenkins « Convergence Culture »). Il n’y a pas d’hypermédia. Les très nombreuses sources médiatiques coexistent sans s’annuler, les contenus sautent de médias en médias.

Quelles sont les conséquences les audiences ?

  • Elles sont exposées à une mosaïque informationnelle ;
  • Elles deviennent émettrices et productrices de contenus culturels, convergence des rôles.

La culture numérique représente des convergences.

Exemples :

  • Donald Trump a bien compris cette notion de convergence. Il est devenu célèbre grâce à une émission de télé qui lui a permis de construire une communauté active qu’il a mobilisée. L’intérêt des réseaux sociaux a fait exploser sa cote de popularité. Les médias traditionnels ont été obligés de parler de lui. Et il a été élu parce qu’il était présent dans les médias traditionnels (communication de masse).
  • Inoxtag est un ado qui a commencé à produire des contenus sur les réseaux sociaux et a construit une communauté. Ensuite, il a utilisé les médias de masse traditionnels pour la sortie de son documentaire et les chaines de télé s’en sont emparé.

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Article rédigé par Laura Mélardy, Chargée de communication.

Les 10, 18 et 23 septembre 2024, le CESI organisait une formation de secourisme en milieu professionnel donnée par Bilal El Azzouzi.

Dans nos associations, où créativité et coopération sont au cœur de nos missions, la sécurité de chacun.e est essentielle. Une formation en secourisme ne se limite pas aux gestes de premiers secours, elle permet aussi d’adopter de bons réflexes et de prévenir les risques au quotidien. Découvrez ou remémorez-vous quelques infos pratiques pour renforcer la sécurité dans votre environnement de travail, au-delà des gestes de base.

Applications utiles

112
L’installation de cette appli gratuite peut sembler anecdotique mais elle propose quelques services pratiques :

  • Les numéros d’urgence sont préenregistrés, on évite le risque de les oublier en cas de panique ;
  • La localisation : les centrales d’appels d’urgence peuvent voir où vous vous trouvez. Lorsqu’on appel le 112 en-dehors de cette application, on n’est pas automatiquement géolocalisé ;
  • Informations supplémentaires : les centrales d’appels d’urgence savent directement si vous êtes, par exemple, sourd, atteint d’une pathologie cardiaque ou allergique à certains médicaments ;
  • Alarme : Si vous êtes tombé.e et inconscient.e et que les services de secours ne vous trouvent pas, les centrales d’appels d’urgence peuvent faire sonner votre GSM.

Le numéro 112 est européen, mais pas cette application.
L’application Echo SOS fonctionne en Europe.

Staying Alive
Staying Alive est une application qui permet à toute personne formée ou non aux gestes qui sauvent, d’aider à sauver une victime d’arrêt cardiaque en étant alerté.e par les secours (pompiers ou SAMU). L’application comprend notamment la plus grande cartographie de défibrillateurs, un guide pratique sur les gestes qui sauvent et des actualités autour du secourisme.

Appeler le 112

Lors d’un appel au 112, il est important de transmettre les informations dans un ordre spécifique. Cela permet à la centrale de dispatching d’envoyer dès les premiers instants un véhicule de secours adapté.

Informations à donner  :

  • Lieu : communiquez la rue, le numéro, le code postal, le bâtiment, l’étage, le local.
    S’il n’y a pas d’adresse (exemple : autoroute) indiquez des repères (exemple : route, direction, borne kilométrique, sortie la plus proche) ;
  • Quoi :
    • Nombre de victime ;
    • Etat de la, des victime.s (consciente.s/inconsciente.s, respire/ne respire pas, hémorragie massive) ;
    • Nature de l’incident ;
    • Circonstance particulière (exemple : ascenseur en panne, personne PMR, autre entrée, etc.) ;
    • Âge ou tranche d’âge de la victime ;
    • Actions qu’on a ou qu’on va poser.
  • Qui :
    • Donner son nom et prénom ;
    • Dire si on appelle avec son numéro personnel ou le numéro de quelqu’un d’autre ;
    • Préciser si on est secouriste.

Appeler le 112 relève de la responsabilité citoyenne.

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Article rédigé par Lapo Bettarini, Directeur. ​

La Plateforme d’observation des droits culturels invite plusieurs acteur.trices culturel.les et artistiques, mais aussi institutionnel.les, belges, à une journée d’échange organisée à Bruxelles le 19 juin 2024 dans le cadre d’un projet européen porté par la Fédération Nationale des Associations des Directions en Affaires Culturelles en France (FNADAC).

Ce projet, consacré aux droits culturels en Europe, aux pratiques innovantes en matière de culture et d’éducation et au « référentiel métiers » européen propose, entre autres, un voyage d’étude en Fédération Wallonie-Bruxelles (du 18 au 21 juin).

Dans ce contexte, la Plateforme accueille une délégation d’une dizaine de personnes. À Bruxelles, une journée est consacrée aux droits culturels dans les décrets de la FW-B et le lien avec les politiques culturelles à différents niveaux, à savoir :

  • La matinée prend la forme d’une réunion plénière, avec des interventions (format court de 15-20′) suivies de discussions autour des droits culturels dans les décrets : Décret Centres culturels, Arts de la scène, Patrimoine culturel immatériel, PECA ;
  • L’après-midi est l’occasion d’approfondir les thématiques en considérant aussi les initiatives d’accompagnement spécifiques portées par les pouvoirs publics (FW-B, COCOF, …). La plateforme souhaite une intervention autour du Plan communal de politique culturelle 2024-2029 de la Commune de Saint-Gilles.

L’événement a lieu à l’Antenne Scheut du Centre culturel d’Anderlecht, Escale du Nord.

En plus du groupe de travail de la FNADAC, la journée voit la participation et les contributions, entre autres, des personnes suivantes : Jean-François Füeg (Directeur Général Adjoint du Service général de l’Action territoriale), Célia Dehon (Responsable de la Direction des Centres), Fabrice Huin (Chargé de mission du Service Général de l’Action Territoriale – Service transversal), Barbara Lenain (Attachée Centres culturels et diffusion culturelle de la Commission communautaire francophone), Juliette Roussel et Magaly Hanappe (respectivement, directrice et chargée de mission du Service de la Culture et Service des Affaires Européennes de l’Administration communale de Saint-Gilles), Christian Boucq (Président d’Archipel 19), Vincent Bouzin (Directeur d’Escale du Nord), Karin Fontaine (Directrice de L’Entrela).

Pour les présentations et le compte-rendu de la journée, merci de contacter : Thibault Gallant, chargé de recherche et d’animation de la Plateforme d’observation des droits culturels : thibault@cultureetdemocratie.be

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Séminaire sur les conditions de travail des artistes en Europe

Article rédigé par Lapo Bettarini, Directeur.

Le 16 mai 2024, la présidence belge du Conseil de l’Union européenne organisait un séminaire sur les conditions de travail des artistes en Europe, qui s’est tenu à Bruxelles au Palais des Académies (retransmis également en direct sur Internet).

L’objectif était de réunir un public diversifié, à savoir les acteurs culturels et leurs représentant.es, ainsi que les décideurs,décideuses politiques et les institutions des États membres et de l’Union européenne afin de :

  • Faire le point sur les initiatives législatives et institutionnelles récentes dans ce domaine ;
  • Discuter ensemble des moyens d’améliorer les conditions de travail des artistes en Europe.

Et ce, dans la volonté de définir un cadre européen pour améliorer la situation sociale et professionnelle des travailleur.euses artistiques et des travailleur.euses des secteurs culturels et créatifs.

Par exemple, voici quelques-uns des sujets abordés : l’amélioration de la mobilité transfrontalière, les conditions de travail optimales associées à une rémunération équitable. Et que tout cela puisse également servir d’exemple pour d’autres travailleur.euses dans des conditions de travail similaires.

Modération des débats : Dubravka Jurišić – Project Manager, Creative FLIP – Goethe-Institut.

Orateur.trices : Domènec Ruiz Devesa – Membre du Parlement européen – Parlement européen ; Toine Manders – Membre du Parlement européen – Parlement européen ; Denis Genton – Directeur DG EMPL – Commission européenne ; Georg Häusler – Directeur DG EAC – Commission européenne ; Heidemarie Meissnitzer – Conseillère Culture, Arts, audiovisuel – Représentation permanente de l’Autriche auprès de l’Union européenne.

Les intervenant.es de la table ronde d’introduction se concentrent sur :

  • Le “cadre européen pour la situation sociale et professionnelle des artistes et des travailleur.euses dans les secteurs de la culture et de la création” ;
  • Les statuts des artistes en Europe : études de cas ;
  • Les pratiques équitables dans les secteurs culturels et créatifs.

Les points particulièrement intéressants sont les études de cas, à savoir :

  • « The artist’s Status » en Espagne, présenté par Elena Cuallado – Cheffe de section – ministère de la Culture espagnole ;
  • « Basic Income for the Arts » en Irlande, présenté par Nadia Feldkircher – Adjointe ad interim et cheffe de l’équipe de recherche – Department of Tourism, Culture, Arts, Gaeltacht, Sport and Media ;
  • « Le processus de réforme du statut d’artiste en Belgique », présenté par Marc Brion – Expert/advisor arts et culture – Service public fédéral sécurité sociale et Perrine Nisol – Coordinatrice service Commissions & Conseils de la DG expertise juridique – Service public fédéral sécurité sociale.

Il s’agit d’un travail en cours.

Les enregistrements de certains moments de la conférence sont disponibles :

Le 23 février 2024, le RAB/BKO et La Concertation ont organisé un Forum Ouvert au KVS, pour identifier les besoins et les défis de la communauté artistique et culturelle bruxelloise.

En amont des élections qui auront lieu en 2024, il semblait essentiel de réunir des directeur.·ices, des professionnel.les du secteur et d’autres travailleurs et travailleuses culturel.les avec une vision politique claire. En effet, Bruxelles mérite une vision de la politique culturelle largement soutenue et formulée par le secteur.

La question centrale qui a été posée aux participant.es était : quelles sont les idées, les questions et les possibilités que tu veux explorer pour (re)construire une réelle politique culturelle pour Bruxelles ?

Collectiv-a a encadré le déroulement du Forum Ouvert. L’auto-organisation, la créativité et la liberté d’expression sont essentielles lors d’un Forum Ouvert.

Les propositions qui ont émergé du forum nourriront les activités des réseaux dans les mois à venir. Elles serviront également de base au dialogue avec les futur.es représentant.es politiques.

Ce document présente un résumé concis ainsi que les rapports détaillés rédigés par les participant.es. Si la lecture de ces comptes-rendus vous inspire, n’hésitez pas à nous faire part de vos nouvelles idées. 

© Natalia Roshchenko