PUNCH

Créé en 2015, le groupe de travail appelé PUNCH (Pour Un Numérique Critique et Humain) est une plateforme d’action sur le cycle numérique composé de La Concertation – Action Culturelle Bruxelloise, Action Médias Jeunes, le Centre Librex, le CESEP, le CFS-ep, Culture & Démocratie, le Gsara, la Maison du Livre, et PointCulture Bruxelles.

PUNCH initiE une série de conférences sur le numérique afin de mettre en place une dynamique pour que tout le secteur puisse s’approprier de manière créative les problématiques liées à l’environnement numérique.

PROCHAIN RENDEZ-VOUS :

Faut-il des villes intelligentes ?


Le 15 juin 2023  à 19h00 à la Maison du livre (rue de Rome,
24-28 – 1060 Saint-Gilles)
 

Rencontre dans le cadre du cycle Pour un numérique critique et humain. 

La smart city se présente comme un nouvel espace de vie accessible et régulable en temps réel, totalement saisissable et transparent. Un nouvel espace censé répondre aux enjeux de notre temps, écologiques, sociaux, économiques et politiques.

Mais derrière les discours technophiles « solutionnistes », se cachent souvent des intérêts économiques colossaux, ainsi qu’une volonté de contrôle social visant à quadriller, surveiller, classer, punir, orienter et de réguler les comportements.

Quel est la part de fantasme dans ces visions post-cybernétiques ? Quels mondes produisent-elles ? Pour qui, pour quoi ?

La discussion réunira plusieurs membres du projet Technopolice, ainsi que Tyler Reigeluth, philosophe, auteur de L’intelligence des villes – Critique d’une transparence sans fin. Renaud-Sélim Sanli, libraire et éditeur de l’ouvrage (Météores), distribuera la parole.

Événement gratuit, réservation en ligne.

Cycle numérique 2022

Il y a quelque temps, interroger la digitalisation du monde était une question spéculative : on tentait d’imaginer la forme qu’elle pourrait prendre, et ses éventuelles conséquences. Quand le groupe PUNCH (Pour Un Numérique Critique et Humain) a commencé à s’intéresser aux changements que la numérisation allait produire dans la société, cela relevait d’un travail sur toute une série de « nouvelles pratiques ».

Aujourd’hui, il nous semble qu’il est temps de faire une sorte de retour d’expérience.

D’une part parce que le numérique est dans notre quotidien. Non plus une étrange et mystérieuse promesse, mais un élément banal. La présence du numérique n’a plus rien d’étonnant, c’est au contraire lorsqu’on se retrouve « sans réseau » que la situation paraît exceptionnelle.

D’autre part parce que nous avons beaucoup plus de savoirs sur ce qu’implique l’utilisation des machines digitales, mais ce savoir est à la fois peu visible, puisqu’il n’a plus rien de spectaculaire, et aussi – c’est peut-être là l’essentiel – peu mis en valeur, parce qu’issu de la pratique, du terrain, de métiers souvent déjà peu valorisés : infirmières, travailleurs sociaux, animateurs des EPN, mais aussi chacun d’entre nous dans notre quotidien…

La question est de comprendre ce que le numérique rend possible, et ce qu’il rend impossible ou très difficile. Quels sont les agencements réels avec l’économie, mais aussi avec les problématiques DRH du management, avec la privatisation… ?

On voit déjà bien ce que produit la numérisation, mais l’intérêt est d’en proposer autre chose qu’un simple retour utilisateur : poser l’importance de l’expérience, de plus en plus contestée par des savoirs formalisés, évaluables, communicables… et poser cette importance non pas comme une marque de nostalgie, mais comme une production de nouveaux savoirs.

Le cycle s’adresse aux travailleurs du secteur culturel au sens large mais est bien entendu également ouvert à tout public intéressé par ces questions.

 “Bruxelles numérique : une mesure discriminatoire”


Carte blanche publiée dans La Libre le 14 novembre 2022, signée par 200 associations, institutions et services sociaux actifs à Bruxelles.

Les signataires y déclarent notamment : « Nous demandons aux autorités régionales et communales de mettre en place les moyens nécessaires pour assurer un service de qualité via la présence d’un nombre suffisant de guichets physiques accessibles à toutes et tous. Nous dénonçons la dématérialisation irréfléchie des services. Une telle réforme est de nature à transformer radicalement les liens qui nous lient les uns aux autres et qui font qu’ensemble nous faisons société. Cette question mérite de faire l’objet d’un large débat public ».

Cette carte blanche est parrainée par quatre chercheurs et professeurs qui ont étudié la problématique de la digitalisation des services et qui ont mis en évidence l’importance des guichets pour accéder aux droits :

  • Périne Brotcorne, chercheuse au CIRTES, UCLouvain ;
  • Elise Degrave, professeure à la Faculté de droit de l’Université de Namur ; 
  • Andrea Rea, professeur à l’Université libre de Bruxelles ;
  • Vincent Yzerbyt, professeur de psychologie sociale et culturelle à l’UCLouvain.

Plus d’informations sur cette carte blanche sont disponibles ici.