En 2016, le travail des Centres culturels, membres de La Concertation Action Culturelle Bruxelloise, a permis la définition de deux enjeux majeurs au niveau régional :
ENJEU 1 Le cosmopolitisme assumé et agissant : Transformer un cosmopolitisme bruxellois de fait, qui reste en grande partie inactif, passif, non assumé, en un cosmopolitisme conscient, assumé, agissant, conscient, désiré ;
ENJEU 2 La bruxellité positive et proactive : S’appuyer sur les ressources humaines et symboliques de Bruxelles pour dépasser les regards négatifs, les méfiances réciproques et aller vers une appartenance bruxelloise positive et proactive.
Bien que ces référentiels soient très généraux et difficile d’application opérationnelle, ils ont guidé l’action de La Concertation Action Culturelle Bruxelloise depuis 2018. Par la suite,l’ouverture du réseau des membres et son élargissement avec l’arrivée d’associations aux horizons et méthodes différentes, l’évolution du travail des Centres culturels (de plus en plus conscients des réflexions/pratiques pour l’exercice des droits culturels dans le cadre du Décret relatif aux Centres culturels du 21/11/2013), l’action de La Concertation Action Culturelle Bruxelloise elle-même et les différentes étapes de réflexion collective réalisées depuis 2019 ont débouché sur le référentiel suivant :
« Nos identités multiples : lutter contre / sortir de l’isolement. »
En continuité avec les enjeux régionaux mentionné ci-dessus, l’axe « nos identités multiples » s’applique au sein du réseau comme aux actions concrètes (avec le réseau et/ou des acteurs et actrices et populations du territoire bruxellois).
Les actions concrètes menées par La Concertation le sont via les prismes suivants :
- Diversité (in-formation, inclusion) ;
- Participation et lutte contre l’isolement ;
- Frontières (se connaître, échanger).
En continuité avec les missions que La Concertation Action Culturelle Bruxelloise mène depuis 2018, le référentiel régional découle d’une part de la volonté de renforcer le réseau en développant davantage le commun de ses membres, en les accompagnant pour sortir d’un isolement sectoriel/institutionnel et donc créer, mutualiser, renforcer des pratiques communes, partager des ressources et des outils, ainsi qu’une vision partagée à court, moyen et long terme.
D’autre part, contrer l’isolement institutionnel en dépassant les différences au sein du réseau est une façon de le consolider au niveau régional. Ce renforcement permettrait d’aller plus efficacement sur le territoire bruxellois et de faire ainsi face à ses identités multiples, une réalité qui est loin d’être cohérente, afin de sortir des différentes formes d’isolement qui touchent la population (mêler les identités, stimuler la rencontre au-delà des préjugés et des barrières, renforcer les échanges). La Concertation Action Culturelle Bruxelloise propose donc un cercle vertueux qui renforce la cohésion du réseau et, en même temps, sa force d’action, et ce à chaque tour, transformant les différences en atouts et non en faiblesses. La rupture de l’isolement permet également une meilleure cohésion au niveau de notre Ville-Région Bruxelles-Capitale.
Précisions sur l’usage des deux verbes clés rédigés dans le référentiel de La Concertation Action Culturelle Bruxelloise : « sortir » et « lutter contre ».
Pourquoi ce choix ?
Dans notre formulation :
L’utilisation du verbe « sortir » exprime la volonté de l’ASBL de renforcer la cohésion et l’échange au sein de son réseau de membres, « être force de rassemblement » en développant de nouvelles pratiques communes, de nouveaux liens, en renforçant les anciens et en construisant des ponts vers une nouvelle compréhension partagée et action commune. « Sortir » veut s’opposer aussi au repli sur soi des institutions, dont les causes sont plusieurs et généralement complexes mais les solutions sont souvent le résultat d’un choix des structures concernées. Quant aux publics cibles, cette déclinaison du référentiel s’adresse donc aux membres du réseau, ses directions, ses équipes, leurs univers ;
L’utilisation du verbe « lutter » exprime l’engagement militant de s’opposer à toute forme d’isolement qui, de façon générale est le résultat de conditions socio-économiques écrasantes et de différentes formes de déshumanisations des relations humaines de la société. Quant aux publics cibles, cette déclinaison du référentiel s’adresse donc aux bruxellois.es, sans distinction d’âge, de genre, d’orientation sexuelle, d’origine, de niveau d’éducation ou de classe socio-économique, etc., qui subissent une quelconque forme d’isolement les empêchant de faire valoir leurs droits culturels.