© Markus Spiske

Ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, est aussi depuis quelques années une journée de grève[1] internationale à laquelle participe une partie de l’équipe de La Concertation. Grève du travail rémunéré, mais aussi domestique, grève de la consommation et des études, afin de rendre visibles les différents lieux où s’expriment les inégalités. Cette journée a d’ailleurs un sens particulier pour nous, car nous avons entamé depuis un an, accompagné.es par Actiris, un Parcours Diversité axé sur le genre et la conciliation vie familiale-vie professionnelle.

Après avoir participé à une formation proposée par Bruxeo en 2019-2020, la direction de La Concertation a désigné une responsable diversité au sein de l’équipe et l’a invitée à rejoindre le Groupe de Travail Diversité, regroupant différentes structures culturelles, chapeauté par United Stages. L’équipe a souhaité dans la foulée un accompagnement dans la mise en place d’un plan diversité au sein de la structure.

Ainsi, sur base d’une analyse de la situation de La Concertation avec Actiris, nous avons mis en place un plan d’actions pour une durée de 2 ans. Nous y avons dégagé 6 axes, qui passent par un positionnement en termes d’écriture inclusive, la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, la sensibilisation au sexisme et aux inégalités de genre au travail, mais aussi la gestion de conflits, et le fait de rendre nos événements plus inclusifs.

Une des finalités de ce parcours est de partager nos expériences avec nos membres, d’être en mesure de les outiller tant sur le plan de la réflexion et de l’analyse que des moyens de mise en action possibles. Nous aimerions ainsi que le respect et le rayonnement de la diversité bruxelloise soit une préoccupation structurelle de notre réseau, et un terrain sur lequel il est aussi utile de s’inspirer mutuellement de nos bonnes pratiques.

En effet, la question de l’égalité de genre apparaît dans les actions de certain.es membres (cf. ci-dessous), mais les pratiques internes sont moins visibles. Nous constatons par ailleurs 11 femmes directrices sur 22 structures membres, une parité qui laisse songeuse quant à l’interprétation qu’on peut en faire. La culture n’est pas exempte du plafond de verre[2] et du plancher collant qui empêchent les femmes d’évoluer dans leur carrière professionnelle : si la culture non marchande en Belgique francophone compte plus de 60 % de travailleuses (plus souvent à temps partiel d’ailleurs), seulement 30 % occupent des postes décisionnels (Conseils d’Administration)[3]. Par ailleurs, le taux de féminisation d’un secteur professionnel est souvent symptomatique de sa santé financière, les femmes étant davantage présentes dans des professions précaires et moins rémunérées…

Nous avons décidé d’interroger ces directrices-coordinatrices tout au long du mois de mars, nous publierons ensuite leurs réactions.


[1]      https://8maars.be/language/fr

[2]      https://igvm-iefh.belgium.be/fr/activites/emploi/plafond_de_verre

[3]      Chiffres récoltés par la Direction de l’Egalité des chances-FWB ; voir dossier de Culture et Démocratie publié en 2019 https://www.cultureetdemocratie.be/numeros/culture-la-part-des-femmes